mardi 18 novembre 2008

Pas le choix

A la question quel est notre libre arbitre ? j'ai beaucoup de difficulté à poser une réponse claire.
Prenons le désir d'enfant, par exemple : toute forme vivante tend à se reproduire, les chiens, les ânes, les merles, les fraises... Cette nécessité s'impose à l'espèce humaine comme à toute autre.
Parlons des tabous comme l'interdiction du meurtre ou de l'inceste, sans ces tabous plus de société viable.
Ou bien encore la morale, toute forme de conduite dite "morale" participe du même but : faire en sorte que le groupe, ou l'espèce subsiste dans de bonne conditions.
Pourtant on peut arguer qu'on ressent très bien un désir d'enfant ou un désir sexuel, sans aucune pensée pour la préservation du genre humain.
Le dégout du meurtre est ancré en nous ( la majorité du moins) de manière, nous semble -t-il quasiment innée.
Quand j'aide mon prochain dans la misère, quand je sauve un enfant qui se noie au péril de ma vie, ou quand je constate que je n'ai jamais volé, je l'attribue au respect des valeurs morales.
Jamais , ramené aux sensations individuelles, notre conduite n'apparait guidée par l'espèce ou l'univers.
Ressent on l'attraction terrestre ? Elle s'impose mais nous l'ignorons. Personne n'imagine que lorsqu'il chute il le doit à la pesanteur. De même nos conduites individuelles sont elles, à notre insu, largement prédéterminées par l'espèce ou l'univers.
Comment établir la liste de ce qui nous contraint malgré nous ?

samedi 8 novembre 2008

au quotidien: le RER B


Transports harassants, prolétariat ramené à l'état de bétail. Je n'empruntais plus le RER B depuis des années.
Cette ligne me retrouve ce jour là et pour fêter ces retrouvailles le conducteur peste.
Bourg-la-Reine. Impossible de fermer les portes " Le train ne pourra partir que les portes fermées". Implicitement nous entendons : "Bande de sous-hommes , serrez vous plus abrutis ! les portes sont coincées".
Trois stations, trois messages identiques nous atteignent. A la quatrième gare : "un incident technique est survenu, veuillez descendre du train".
Tout le monde est irritable, les gens se poussent et s'engueulent. Normal : un être humain requiert un espace minimum pour rester sociable.
Le troupeau descend sur le quai étroit, déjà épuisé et énervé à 8h du matin. Plusieurs trains passeront avant que ne puisse monter.
En fin de journée, le soir, trajet retour.
Chatelet. Annonce : un incident technique retarde les trains de 20 à 30mn.
Voitures bondées, même troupeau épuisé espérant regagner ses pénates le plus rapidement possible.
J'attrape le premier train qui passe. Pas de chance il me faut changer à Bourg la Reine, courant pour changer de quai et attraper le train qui suit, saturé lui aussi...
Ce n'est malheureusement pas un épiphénomène mais le quotidien de millions de gens, affrontant les incidents techniques ou les grèves fréquentes.
Bayrou, Royal : ne saisissez vous pas que la politique ça commence ici ?

mercredi 5 novembre 2008

Obama

Nerf d'aciers, allure de félin, relâché, regard au dela de la foule, il mesure le parcours depuis Hawaii.
Aujourd'hui la terre entière aime Obama.