dimanche 30 décembre 2007

Quelque chose qui cloche


J'aime le son des cloches vibrantes le dimanche matin. Non par ferveur, je suis athée, mais ces cloches font raisonner en moi l'enfance.
Elles induisent la paix, la discipline, l'accord. Même la ville tolère ce bruit.
Tel le tout petit qui sans cesse demande la même histoire, l'adulte recherche la répétition, le rituel, la tradition.
Les églises scandent le paysage français, les messes dominicales marquent le repos hebdomadaire. Toute cette culture catholique nous imprègne, qu'on le veuille ou non.
J'ai beau considérer comme primitif le réflexe religieux, cette architecture, ces sons font partie de moi.
Pourtant, croire en dieu m’apparaît comme proche de la folie, au sens où le déni de réalité pallie à l'angoisse et à l'incompréhension.
Quoi de commun entre le livre des morts égyptien, l'olympe, le paradis ? de purs délires poétiques.
La croyance en dieu est axiomatique. Toute la réflexion d'un croyant s’arque-boute sur l'existence de l'être suprême. Tout ce qui la met en doute, y compris provenant d'une religion concurrente, présente une menace. Cet axiome porte en soi fondamentalement la violence religieuse.
Cette cloche sonne aussi le glas de la perte de la raison.
Il y a sans doute quelque chose qui cloche...

dimanche 23 décembre 2007

L'immobilier Immoral

Le directeur de cabinet du ministre du logement habite un HLM.
Enoncé ainsi, nous imaginons qu'il veut se rapprocher du peuple, cotoyer ses administrés, connaitre mieux leur condition.
Mais non, vous êtes loin du compte. Son appartement est situé à Paris 5 ème dans le quartier Port Royal avec vue sur le Val de Grâce. L'interessé paye 1200 euros de loyer alors que le prix du marché, en bas de fourchette est de 3800 euros.
Cette situation est légale.
L'interessé s'emporte donc et rétorque que cette situation est fréquente et qu'il est dans son droit( n'abordons pas la question de la sous-location).
Dans cette affaire elle surgit des fondations, s'enroule vivement dans les cages d'escaliers, s'immisce dans les appartements, se répand dans tous les recoins de l'immeuble, sur tout le sol où elle est foulée aux pieds : la morale bafouée.
Tout les jours, de retour dans son sweet home, en essuyant ses pieds sur le paillasson, il pense : puisque je ne suis pas le seul, puisque je suis en règle avec la RIVP ( le bailleur), rien ne peut m'être reproché donc mon attitude est digne.
Raccourci honteux.
Cette situation illustre on ne peut mieux la définition de la morale.
La morale commence là où le droit s'arrête. Chaque individu doit examiner si son attitude est conforme avec les règles de vie en bonne société, le bien , le mal, si elle est juste, si elle n'amène pas le malheur pour autrui et adapter sa conduite.
Un responsable gouvernemental dont la charge conduit à loger ou améliorer le logement de ses concitoyens devrait comprendre que son impartialité est requise.
Comment être impartial lorsqu'on s'autorise soi même des faveurs?
Un directeur de cabinet, préfet hors cadre, ne peut bénéficier de passe-droit en HLM lorsque des français campent dans la rue en hiver.
C'est tout simplement immoral. Et Indescent.

mardi 18 décembre 2007

Joyeux Noël

Je suis passé devant une résidence, bon cachet, bien tenue, une entrée illuminée et décorée soigneusement.
C'est bientôt Noël, rien d'étonnant.
Une seule fausse note, personne dans l'entrée, personne dehors, une quiétude étrange. Personne non plus à la fenêtre.
C'est une maison de retraite.

samedi 15 décembre 2007

Bali-vernes


J'ai appris , avec tristesse, qu'à Bali les grands de ce monde ne pourraient se mettre d'accord sur des objectifs chiffrés de réduction de rejet de gaz à effets de serre.
Les Etats-unis ont décidément décidé d'ensemmencer le terrorisme mondial par leur attitude de propriétaires du monde.
Comment éviter de penser que quelques ultras vont passer à l'acte alors que même les modérés sont offusqués de voir à quel point les US font passer leur bien être avant la sauvegarde de la planète ?
Finalement c'est quoi les humains ? Quelles valeurs partagent-t-ils ?

jeudi 6 décembre 2007

Il nous regarde de haut


Yann Arthus Bertrand nous regarde de haut, mais avec humilité. C'est une bonne idée d'analyser les humains vus par haut dessus comme on le ferait pour les fourmis.
Il nous apprend par exemple dans son émission de télévision que beaucoup de boulangers fabriquent leur pain avec du blé venant de l'étranger.
Comme tout serait plus simple si sa culture était régionale : raccourcissement des circuits, moins de transport donc moins de pollution, la provenance pourrait même être affichée chez le boulanger, comme pour la viande chez les bouchers.
Une expérience intéressante a eu lieu à ce sujet dans les Yvelines. Les agriculteurs, les meuniers et les boulangers se sont mis d'accord pour créer une
filière locale