J'aime le son des cloches vibrantes le dimanche matin. Non par ferveur, je suis athée, mais ces cloches font raisonner en moi l'enfance.
Elles induisent la paix, la discipline, l'accord. Même la ville tolère ce bruit.
Tel le tout petit qui sans cesse demande la même histoire, l'adulte recherche la répétition, le rituel, la tradition.
Les églises scandent le paysage français, les messes dominicales marquent le repos hebdomadaire. Toute cette culture catholique nous imprègne, qu'on le veuille ou non.
J'ai beau considérer comme primitif le réflexe religieux, cette architecture, ces sons font partie de moi.
Pourtant, croire en dieu m’apparaît comme proche de la folie, au sens où le déni de réalité pallie à l'angoisse et à l'incompréhension.
Quoi de commun entre le livre des morts égyptien, l'olympe, le paradis ? de purs délires poétiques.
La croyance en dieu est axiomatique. Toute la réflexion d'un croyant s’arque-boute sur l'existence de l'être suprême. Tout ce qui la met en doute, y compris provenant d'une religion concurrente, présente une menace. Cet axiome porte en soi fondamentalement la violence religieuse.
Cette cloche sonne aussi le glas de la perte de la raison.
Il y a sans doute quelque chose qui cloche...
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