Le directeur de cabinet du ministre du logement habite un HLM.
Enoncé ainsi, nous imaginons qu'il veut se rapprocher du peuple, cotoyer ses administrés, connaitre mieux leur condition.
Mais non, vous êtes loin du compte. Son appartement est situé à Paris 5 ème dans le quartier Port Royal avec vue sur le Val de Grâce. L'interessé paye 1200 euros de loyer alors que le prix du marché, en bas de fourchette est de 3800 euros.
Cette situation est légale.
L'interessé s'emporte donc et rétorque que cette situation est fréquente et qu'il est dans son droit( n'abordons pas la question de la sous-location).
Dans cette affaire elle surgit des fondations, s'enroule vivement dans les cages d'escaliers, s'immisce dans les appartements, se répand dans tous les recoins de l'immeuble, sur tout le sol où elle est foulée aux pieds : la morale bafouée.
Tout les jours, de retour dans son sweet home, en essuyant ses pieds sur le paillasson, il pense : puisque je ne suis pas le seul, puisque je suis en règle avec la RIVP ( le bailleur), rien ne peut m'être reproché donc mon attitude est digne.
Raccourci honteux.
Cette situation illustre on ne peut mieux la définition de la morale.
La morale commence là où le droit s'arrête. Chaque individu doit examiner si son attitude est conforme avec les règles de vie en bonne société, le bien , le mal, si elle est juste, si elle n'amène pas le malheur pour autrui et adapter sa conduite.
Un responsable gouvernemental dont la charge conduit à loger ou améliorer le logement de ses concitoyens devrait comprendre que son impartialité est requise.
Comment être impartial lorsqu'on s'autorise soi même des faveurs?
Un directeur de cabinet, préfet hors cadre, ne peut bénéficier de passe-droit en HLM lorsque des français campent dans la rue en hiver.
C'est tout simplement immoral. Et Indescent.
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