lundi 31 mai 2010

Ecotsunémie

Tout se trouve identique à chaque jour, habituel. Quelles innocentes vaguelettes, chacun vaque à son occupation tranquille du moment.
Puis soudainement le sensationnel mur d'eau de plusieurs mètres de hauteur écrase de sa toute puissance le rivage et tout être vivant. Sa course continue à l'intérieur des terres, broyant vies et constructions.
Quelquepart, loin de là, à des milliers de kilomètres,un tremblement de terre lui a donné naissance et initié l'onde meurtrière.
Aucune victime n'est responsable, tous sont innocents. Le phénomène a pris corps à leur insu. Ils sont morts sans comprendre ce qui venait d'arriver.
Les crises économiques offrent un parallèle frappant avec les catastrophes naturelles. L'onde de choc se déploie lentement et impitoyablement sur plusieurs continents sans que les pauvres de la terre appréhendent quoique ce soit des froids mécanismes économiques qui les pressurent.

mardi 18 mai 2010

nano turbine

Pourquoi ne pourrait on pas utiliser la force de gravité de l'eau de pluie dans les gouttières pour créer de l'électricité ?

songe et mensonge

Rêver, n'est ce pas aussi se mentir ? tout déni de réalité n'apparait-t-il pas comme un mensonge à soi-même ?
Encore faut-il différencier le rêve produit lors du sommeil paradoxal de la simple rêverie qui arrive en conscience.
L'un constitue un besoin physiologique, au même titre que la respiration, l'autre est guidé par la volonté et se construit en conscience: je rêve qu'une femme m'aime, qui par ailleurs m'ignore, où que je marque un but en coupe du monde de football, alors que je ne pratique jamais ce sport.
Je peux stopper ou prolonger cette rêverie selon mon désir.
Pourtant je sais que celà n'existe pas où ne peux pas exister. C'est un mensonge délibéré que je m'inflige, une tromperie volontaire.
L'esprit se nourrit de fadaises qu'il invente, de jour, comme de nuit.
On dit d'ailleurs : "il ment comme il respire".

dimanche 9 mai 2010

La france en faillite

"Je suis à la tête d'un Etat en situation de faillite" disait François Fillon en 2007.
La dette se situait alors à 60% du PIB. Elle atteindra 84% en 2010, puis 100% en 2013, autant dire que le pays vivra alors totalement à crédit, y compris pour rembourser sa dette.
En 1978 elle se montait à 21%.
Ce ne sont que des chiffres et tant que les agences de notation n'avaient pas réagi, tout cela restait abstrait. Les politiques, par manque de courage ont continué à accepter d'augmenter le gouffre.
Puis la Grèce ... Il est humain de vouloir casser le thermomètre pour ignorer la fièvre, et de s'en prendre à Moody ou Standards & Poor, mais le principe de plaisir cède le pas à la réalité, ce que nous rappelle les notes dégradées à juste titre.
Donc nous allons entrer dans une seconde récession, les états vont augmenter les impôts, les taux d'intérêt vont monter, les entreprises auront moins de commandes et des difficultés pour emprunter.
On a reproché aux agences les trop bonnes notes distribuées lors de la crise des subprimes, on leur reproche aujourd'hui d'avoir écouté les conseils.

jeudi 6 mai 2010

plats de nouilles

Les banques françaises sont les plus engagées en Grèce avec des créances de 53 milliards d'euros. La BNP à elle seule totalise 5 milliards exposés.
Son bénéfice trimestriel est de 2,28 milliards d'euros, sur la même tendance le bénéfice annuel serait donc d'environ 9 milliards.
Si la Grèce faisait défaut et ne remboursait pas la BNP, son bénéfice ne serait plus que de 9-5 = 4 milliards, une misère.

Au lieu de cela, l'état français va emprunter sur les marchés, prenons pour hypothèse à la BNP, à 3% un montant de 3.9 milliards en 2010.
Puis il va prêter cet argent à la Grèce à 5% .
Donc la BNP est quasi assurée de voir la Grèce rembourser les 5 milliards de dette,en partie avec les 3,9 milliards qu'elle lui prête en 2010, de plus, dans cette hypothèse, elle va gagner 3% d'intérêt sur l'emprunt de l'état français. L'état français,pour sa part, va percevoir le différentiel c'est à dire 2%.
Résultat la Grèce rembourse une partie de sa dette en empruntant (!) et en enrichissant l'état français (magnanime...) et la BNP.
Franchement je préfèrerait que la Grèce fasse défaut et que la BNP encaisse ses pertes ( tout en faisant des bénéfices), après tout il y a des risques à prêter....