jeudi 6 mai 2010

plats de nouilles

Les banques françaises sont les plus engagées en Grèce avec des créances de 53 milliards d'euros. La BNP à elle seule totalise 5 milliards exposés.
Son bénéfice trimestriel est de 2,28 milliards d'euros, sur la même tendance le bénéfice annuel serait donc d'environ 9 milliards.
Si la Grèce faisait défaut et ne remboursait pas la BNP, son bénéfice ne serait plus que de 9-5 = 4 milliards, une misère.

Au lieu de cela, l'état français va emprunter sur les marchés, prenons pour hypothèse à la BNP, à 3% un montant de 3.9 milliards en 2010.
Puis il va prêter cet argent à la Grèce à 5% .
Donc la BNP est quasi assurée de voir la Grèce rembourser les 5 milliards de dette,en partie avec les 3,9 milliards qu'elle lui prête en 2010, de plus, dans cette hypothèse, elle va gagner 3% d'intérêt sur l'emprunt de l'état français. L'état français,pour sa part, va percevoir le différentiel c'est à dire 2%.
Résultat la Grèce rembourse une partie de sa dette en empruntant (!) et en enrichissant l'état français (magnanime...) et la BNP.
Franchement je préfèrerait que la Grèce fasse défaut et que la BNP encaisse ses pertes ( tout en faisant des bénéfices), après tout il y a des risques à prêter....

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