mardi 18 novembre 2008

Pas le choix

A la question quel est notre libre arbitre ? j'ai beaucoup de difficulté à poser une réponse claire.
Prenons le désir d'enfant, par exemple : toute forme vivante tend à se reproduire, les chiens, les ânes, les merles, les fraises... Cette nécessité s'impose à l'espèce humaine comme à toute autre.
Parlons des tabous comme l'interdiction du meurtre ou de l'inceste, sans ces tabous plus de société viable.
Ou bien encore la morale, toute forme de conduite dite "morale" participe du même but : faire en sorte que le groupe, ou l'espèce subsiste dans de bonne conditions.
Pourtant on peut arguer qu'on ressent très bien un désir d'enfant ou un désir sexuel, sans aucune pensée pour la préservation du genre humain.
Le dégout du meurtre est ancré en nous ( la majorité du moins) de manière, nous semble -t-il quasiment innée.
Quand j'aide mon prochain dans la misère, quand je sauve un enfant qui se noie au péril de ma vie, ou quand je constate que je n'ai jamais volé, je l'attribue au respect des valeurs morales.
Jamais , ramené aux sensations individuelles, notre conduite n'apparait guidée par l'espèce ou l'univers.
Ressent on l'attraction terrestre ? Elle s'impose mais nous l'ignorons. Personne n'imagine que lorsqu'il chute il le doit à la pesanteur. De même nos conduites individuelles sont elles, à notre insu, largement prédéterminées par l'espèce ou l'univers.
Comment établir la liste de ce qui nous contraint malgré nous ?

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