vendredi 27 mars 2009
Si ma consommation, celle de ma famille, diminuaient, naturellement je suis enclin à penser que je ne m'en trouverais que plus riche.
Dépensant moins, nul besoin d'être grand économiste ou prince des mathématiques, mon épargne augmenterait.
Si plutôt que deux voitures, je n'en conservais qu'une, si au lieu d'avoir un lecteur DVD j'utilisais celui de la playstation de mon fils, bref si donc je restreignais mon train de vie à plus de sobriété, la santé économique de ma petite famille se renforcerait.
Ainsi cette bonne et sage conduite, adoptée par le plus grand nombre, mènerait les ménages à l'abri du besoin en prévision de jours plus sombres.
Hélas, trois fois hélas, ce bon sens paysan apparait aujourd'hui de bien mauvais aloi.
J'entends que mon attitude serait immorale. Ne pas consommer en période de crise nous condamnerait tous.
Il faut fabriquer plus, donner de l'argent aux banques pour qu'elles prêtent plus, consommer plus pour relancer la machine économique.
Même si je n'en avais pas les moyens, des organismes prêteurs pourraient me faciliter la tâche pour relancer la consommation.
Comment s'étonner que le monde soit en crise , quand le bon sens est tellement bafoué ?
Si une entreprise vends moins de voiture et ne peux plus payer ses ouvriers, c'est que l'achat de voiture n'est pas essentiel pour les clients. S'arrêteraient-ils de manger ? de se déplacer ? Non.
Si l'économie ralentit tellement c'est que nous sommes dans le monde du superflu. Temples de la consommation, la télévision, la radio, Internet, le cinéma, les murs de nos cités nous apprennent scientifiquement de quoi auront nous besoin demain.
Une énorme partie de l'activité économique consiste à fabriquer des biens superflus.
A la moindre anicroche, tout ce beau chateau de carte s'écroule.
Concentrons nous sur le service à la personne. Il est beaucoup plus difficile de s'en passer. C'est un réel besoin.
dimanche 22 mars 2009
Dans ma vie, rien n'a changé. Dans la votre non plus je suppose.
Je veux dire en tant qu' acteur économique.
J'achète toujours du jus d'orange pur jus. Je met du diesel dans mon auto.
Je paie mes impôts. Mon salaire ne varie pas beaucoup. Je dépense peu ou prou la même somme chaque année.
Pourtant le monde s'écroule et nous vivons la pire récession depuis la deuxième guerre mondiale.
C'est une bonne illustration du concept de mondialisation : des individus, des familles, des villes, des régions, des pays entiers sont affectés par l'écroulement de la finance mondiale.
Nous aurions adhéré à une sorte de mutuelle sans le savoir. Les banques Européennes également.
Des catastrophes se sont produites aux Etats Unis ( crise des subprimes ) et la terre entière doit solidairement licencier, les états vider leurs caisses.
Je veux dire en tant qu' acteur économique.
J'achète toujours du jus d'orange pur jus. Je met du diesel dans mon auto.
Je paie mes impôts. Mon salaire ne varie pas beaucoup. Je dépense peu ou prou la même somme chaque année.
Pourtant le monde s'écroule et nous vivons la pire récession depuis la deuxième guerre mondiale.
C'est une bonne illustration du concept de mondialisation : des individus, des familles, des villes, des régions, des pays entiers sont affectés par l'écroulement de la finance mondiale.
Nous aurions adhéré à une sorte de mutuelle sans le savoir. Les banques Européennes également.
Des catastrophes se sont produites aux Etats Unis ( crise des subprimes ) et la terre entière doit solidairement licencier, les états vider leurs caisses.
lundi 16 mars 2009
Absolu ou relatif
Bjorn Lomborg, statisticien, a écrit : "Skeptical Environmentalist", pour faire contrepied aux thèses pessimistes des écologistes sur l'état actuel et l'avenir de la planète et des humains.
Un paragraphe, traitant des précautions à manipuler les statistiques, a retenu mon attention.
Considérer des données reposant sur des chiffres absolus ou des pourcentages peut mener à des questions intéressantes.
L'auteur propose comme exemple, des statistiques, hypothétiques, de mortalité due à la famine pour des populations données. Selon que l'on observe ces chiffres en mode absolu ou en mode relatif ( rapporté à l'ensemble de la population, donc en pourcentage), des conclusions totalement opposées peuvent être tirées.
Exemple A :
Une mortalité de 250000 pour une population totale de 500000.
Exemple B:
Une mortalité de 750000 pour une polulation totale de 2000000.
Bjorn Lomborg se demande alors laquelle de ces deux sociétés choisirait-on?
Si l'on compare ces deux population en mode absolu, il y a plus de mort ( 750000 ) dans B que dans A ( 250000 ).
L'auteur , sans hésitation répond B car une personne sur deux meurt dans A ( 50 %) à comparer aux 37,5 % de B, l'espérance de vie est donc meilleure dans B.
Cependant si l'on adopte un point de vue moral, il est possible de choisir A, dont le nombre de décès est inférieur en absolu. Dans ce cas, pousser à l'extrême le raisonnement peut mener à l'absurde.
Pour la démonstration il ajoute une troisième société :
Exemple C:
Une mortalité de 499999 pour une population de 500000.
En absolu la mortalité C est inférieure à B, pourtant qui voudrait vivre dans C ou 99,99% des gens meurent de faim ?
Stomborg en conclut que l'approche pourcentage est donc préférable si l'on veut mesurer l'amélioration des sociétés humaines.
Regardons de plus près le problème posé .
Le choix de notre auteur pour la société B est guidé par le fait qu'on y meure moins en pourcentage, ce qui pour chacun augmente ses chances de survie.
La méthodologie utilisée ici revient à poser le problème sur le plan individuel. Quel est le meilleur choix pour un individu ?
Comme le dit Lomborg avec un point de vue moral , et si l'on suit pas la pente de son intérêt indivuel, le choix de la société A s'applique.
Pourtant ce n'est pas son choix.
J'en conclus, avec lui, qu'il opte pour l'immoralité.
Quel crédit lui apporter pour la suite de sa thèse ?
Un paragraphe, traitant des précautions à manipuler les statistiques, a retenu mon attention.
Considérer des données reposant sur des chiffres absolus ou des pourcentages peut mener à des questions intéressantes.
L'auteur propose comme exemple, des statistiques, hypothétiques, de mortalité due à la famine pour des populations données. Selon que l'on observe ces chiffres en mode absolu ou en mode relatif ( rapporté à l'ensemble de la population, donc en pourcentage), des conclusions totalement opposées peuvent être tirées.
Exemple A :
Une mortalité de 250000 pour une population totale de 500000.
Exemple B:
Une mortalité de 750000 pour une polulation totale de 2000000.
Bjorn Lomborg se demande alors laquelle de ces deux sociétés choisirait-on?
Si l'on compare ces deux population en mode absolu, il y a plus de mort ( 750000 ) dans B que dans A ( 250000 ).
L'auteur , sans hésitation répond B car une personne sur deux meurt dans A ( 50 %) à comparer aux 37,5 % de B, l'espérance de vie est donc meilleure dans B.
Cependant si l'on adopte un point de vue moral, il est possible de choisir A, dont le nombre de décès est inférieur en absolu. Dans ce cas, pousser à l'extrême le raisonnement peut mener à l'absurde.
Pour la démonstration il ajoute une troisième société :
Exemple C:
Une mortalité de 499999 pour une population de 500000.
En absolu la mortalité C est inférieure à B, pourtant qui voudrait vivre dans C ou 99,99% des gens meurent de faim ?
Stomborg en conclut que l'approche pourcentage est donc préférable si l'on veut mesurer l'amélioration des sociétés humaines.
Regardons de plus près le problème posé .
Le choix de notre auteur pour la société B est guidé par le fait qu'on y meure moins en pourcentage, ce qui pour chacun augmente ses chances de survie.
La méthodologie utilisée ici revient à poser le problème sur le plan individuel. Quel est le meilleur choix pour un individu ?
Comme le dit Lomborg avec un point de vue moral , et si l'on suit pas la pente de son intérêt indivuel, le choix de la société A s'applique.
Pourtant ce n'est pas son choix.
J'en conclus, avec lui, qu'il opte pour l'immoralité.
Quel crédit lui apporter pour la suite de sa thèse ?
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