vendredi 30 mars 2007
matière
Rien ne se crée rien ne se perd, tout se transforme comme l'énonce la loi de Lavoisier. Chaque atome de votre corps, l'air que vous respirez, la chaise sur laquelle vous êtes assis, se retrouveront un jour recombinés sous d'autres formes.
Et cela dure depuis la nuit des temps dans tout l'univers.
Nous entourent la matière qui composait la prunelle des yeux de Néfertiti, des fragments de plantes qui poussaient dans l'actuel Sahara, des atomes du cerveau de Léonard de Vinci.
Dans cette phénoménale mixture planétaire tout se reconfigure, se mélange pour produire de nouvelles vies ou de nouveaux objets.
Nous ne sommes que poussière et retournerons à la poussière...
Mais quelle poussière ! Animaux préhistoriques, centurions romains, végétaux disparus, courtisanes du siècle des lumières, oeil de faucon, dent de lion, voilà ce qui nous constitue.
Agglomération d'atomes millénaires, pouvons nous prétendre à quelque originalité ?
vendredi 16 mars 2007
langue à bras
Parfois les choses les plus simples m'apparaissent miraculeuses ou étranges.
Vous pouvez par exemple parler à un interlocuteur qui se trouve à New York et lui demander de bouger le bras, à supposer que vous n'ayez pas composé le numéro par hasard et que votre acolyte distant soit disposé favorablement.
Imaginons un Martien, ou même un Venusien moins au fait de nos coutumes, il observerait d'un côté, cette drôle de bouche et cette curieuse langue s'agiter, de l'autre, à New York - Les Venusiens sont dotés d'un regard perçant- un appendice bizarre attaché au tronc se mouvoir inexplicablement.
Les humains commanderaient donc à distance les déplacement de matière .
S'agit il d'un seul humain ou de plusieurs ? Si notre extraterrestre scrutait les foules galvanisées par le discours Hitlérien, il en conclurait qu'il s'agit d'une meme entité vivante : un morceau tend le bras vers le ciel et tous les autres morceaux tendent le bras. New york l'a induit en erreur, le Vénusien, ce n'est pas de la télékinésie, à Berlin la preuve est faite : un humain est un assemblage d'éléments dont chacun possède une tête, deux bras et deux jambes.
Une question fondamentale se pose alors. La terre est habitée par un seul humain, comment s'est il reproduit ?
Vous pouvez par exemple parler à un interlocuteur qui se trouve à New York et lui demander de bouger le bras, à supposer que vous n'ayez pas composé le numéro par hasard et que votre acolyte distant soit disposé favorablement.
Imaginons un Martien, ou même un Venusien moins au fait de nos coutumes, il observerait d'un côté, cette drôle de bouche et cette curieuse langue s'agiter, de l'autre, à New York - Les Venusiens sont dotés d'un regard perçant- un appendice bizarre attaché au tronc se mouvoir inexplicablement.
Les humains commanderaient donc à distance les déplacement de matière .
S'agit il d'un seul humain ou de plusieurs ? Si notre extraterrestre scrutait les foules galvanisées par le discours Hitlérien, il en conclurait qu'il s'agit d'une meme entité vivante : un morceau tend le bras vers le ciel et tous les autres morceaux tendent le bras. New york l'a induit en erreur, le Vénusien, ce n'est pas de la télékinésie, à Berlin la preuve est faite : un humain est un assemblage d'éléments dont chacun possède une tête, deux bras et deux jambes.
Une question fondamentale se pose alors. La terre est habitée par un seul humain, comment s'est il reproduit ?
mercredi 14 mars 2007
detargent
2,298 Milliards d'euros de résultat net pour GDF pour l'année 2006.
L'etat français est actionnaire à 80,2%
Donc l'état engrange des revenus provenant des dividendes, ou de l'impôt sur les bénéfices payés par GDF, directement de la poche des clients, par exemple de ma poche : oui je possède une chaudière à gaz.
Logiquement cet argent servira à construire des routes, payer des professeurs, ou rembourser la dette.
Je devrais m'en satisfaire. Pourtant comme je paie l'impôt sur le revenu, il me semble payer de plus l'impôt sur le consommé.
Il est vrai que mes voisins s'en acquittent aussi, mais à cause de leur chauffage électrique.
Cet impôt ne présente pas la progressivité de son cousin l'IR et frappe inégalement les usagers du gaz ou de l'électricité. Il est plus sournois que la TIPP qui elle est officielle.
Vous m'opposerez que si une entreprise privée me vendait son gaz elle dégagerait des bénéfices, et distribuerait des dividendes à ... des actionnaires privés, peut être vaut il mieux alors que l'état soit actionnaire et que cet argent retourne dans l'escarcelle commune.
Mais je me permets une autre idée : voyons la fourniture d'énergie comme un service tel l'éducation ou le transport. Il serait alors possible de concevoir que les dividendes de l'état sur la fourniture de gaz bénéficient à ceux qui les ont constitués . Ainsi une ristourne de 2,238 milliards pour les consommateurs de gaz me semble une bonne idée.
opinion et croyance
Quelle est la différence entre opinion et croyance ?
L'opinion se forge sur un raisonnement, donc sur une suite logique d'assertion. La croyance n'a pas besoin d'être justifiée. L'opinion est introduite par "je pense", la croyance par "je crois". Les limites entre les deux sont loin d'être étanches.
Un croyant, au sens religieux, parvient parfaitement à expliquer pourquoi dieu existe, par des arguments proches de la logique.
Une opinion, mettons une opinion politique, est souvent cascadée de génération en génération, véritable héritage familial, ce qui met à mal l'idée qu'elle provient d'un raisonnement construit.
Lors d'élections, alors que les opinions s'affrontent, la ferveur religieuse est présente, les partis agissant comme de véritables sectes.
Chacun croit que son candidat peut apporter à lui même et aux autres une vie meilleure, mais le pense t-il ?
Certaines traditions de l'islam considèrent que les responsables religieux doivent gérer la vie politique d'un pays. Ultime conséquence du brouillage entre opinion et croyance.
lundi 5 mars 2007
Les huitres et les autoroutes
Les autoroutes sanctionnent des paysages, tranchent des territoires, morcellent des vallées, représentantes hideuses d'une priorité à tout prix donnée aux voyageurs au détriment des habitants.
Mais elles relient aussi les villes et permettent le commerce des hommes et des marchandises. Nombre de cités ont vu leur importance croître grâce à ces liaisons plus rapides et plus fiables. Les empruntants, les usagers admirent tranquillement de long paysages au fil des kilomètres.
Elles portent également une coupure à l'intérieur de nous-mêmes, ennemis de ces rubans de vitesse et pourtant habitués des péages.
Nous passons allégrement d'une attitude de dénigrement à un usage raisonné de ce moyen de transport rapide et assez sûr.
Les huitres sauvages envahissent la côte Bretonne et empêchent les moules de s'implanter. Elles migrent des élevages d'Oléron vers le nord aidées par le réchauffement climatique et nourries des rejets de nitrates le long des départements côtiers.
Les agriculteurs rechignent à diminuer l'usages des engrais qui disséminent les nitrates.Leurs revenus en dépendent. Leur vie dépend aussi de l'eau qu'ils boivent, ou qu'ils buvaient, puisque des bassins, devenus non potables, ont fermé .
Des groupes d'intérêts qui s'opposent, le quotidien en offre à profusion. Les cyclistes aux automobilistes, les petits commerçants aux grandes surfaces,les écologistes aux agriculteurs, etc.
Parfois ces catégories sont rassemblées dans un même individu, cycliste et automobiliste, agriculteur et buveur d'eau, vacancier contemplatif et usager d'autoroute.
Celui ci peut alors voir le monde tel qu'il est sans se retrancher dans un camp, appréhender les problèmes dans leur complexité globale, arbitrer et concilier les antagonismes.
samedi 3 mars 2007
Charity business
Bonjour Monsieur, me dit-il en m'ouvrant la porte d'une main. Il porte ostensiblement , tenus de l'autre main, collés verticalement sur sa poitrine, une pile de journaux. Je franchis l'entrée du supermarché transformé en péage.
Cette politesse de bon aloi appartient au processus de vente, nous savons être engagés ensemble dans une comédie. Tous deux acteurs, nous nous donnons la réplique, bonjour Monsieur. Refuser ce ton affable démontrerait une hostilité incompréhensible. Après tout, c'est l'usage, tout commerçant vous crédite d'un salut lorsque vous entrez dans sa boutique... mais il n'a pas de boutique.
Le service, comme cirer des chaussures, garer une voiture, implique une relation policée. Mais la vente de journaux n'est pas un service.
Cette amabilité dévoyée, cette sollicitude excessive, cette vente servile me gènent car elles cachent une finalité commerciale mêlée de quête déguisée.
J'aimerais lui faire un don s'il mendiait ou lui acheter journal en valant la peine s'il le vendait dans la rue.
Au moins dire bonjour si je n'achète rien. L'évidente différence de statut social culpabilise, je pourrais au moins l'aider, lui faire l'aumone .
Justement, s'agit-il d'un travail ou d'une demande de charité ? Il n'y a aucune demande pour son journal, cela n'intéresse personne, sans doute n'est il pas dupe.
Au retour, le caddie opulent, la même porte ouverte par le même homme, au revoir Monsieur. Les mendiants ne quêtent plus à la sortie des églises mais vendent à la porte des temples de la consommation.
Se trouve condensée sur ce seuil toute l'injustice du monde, menant un être à se comporter en domestique pour vendre quelques journaux futiles.
Cette politesse de bon aloi appartient au processus de vente, nous savons être engagés ensemble dans une comédie. Tous deux acteurs, nous nous donnons la réplique, bonjour Monsieur. Refuser ce ton affable démontrerait une hostilité incompréhensible. Après tout, c'est l'usage, tout commerçant vous crédite d'un salut lorsque vous entrez dans sa boutique... mais il n'a pas de boutique.
Le service, comme cirer des chaussures, garer une voiture, implique une relation policée. Mais la vente de journaux n'est pas un service.
Cette amabilité dévoyée, cette sollicitude excessive, cette vente servile me gènent car elles cachent une finalité commerciale mêlée de quête déguisée.
J'aimerais lui faire un don s'il mendiait ou lui acheter journal en valant la peine s'il le vendait dans la rue.
Au moins dire bonjour si je n'achète rien. L'évidente différence de statut social culpabilise, je pourrais au moins l'aider, lui faire l'aumone .
Justement, s'agit-il d'un travail ou d'une demande de charité ? Il n'y a aucune demande pour son journal, cela n'intéresse personne, sans doute n'est il pas dupe.
Au retour, le caddie opulent, la même porte ouverte par le même homme, au revoir Monsieur. Les mendiants ne quêtent plus à la sortie des églises mais vendent à la porte des temples de la consommation.
Se trouve condensée sur ce seuil toute l'injustice du monde, menant un être à se comporter en domestique pour vendre quelques journaux futiles.
jeudi 1 mars 2007
Emmanuel Todd et le vide
Emmanuel Todd a donné une interview à Télérama. Ce type est brillant et péremptoire. Déclarer que les candidats ayant les meilleures chances de l'emporter à la présidentielles sont les candidats du vide est légèrement abrupt.
Proposer une Europe protectionniste ne tombe pas sous le sens. Y associer l'idée que tous les problèmes trouveraient solution ne coule pas de source.
L'économie engloberait la complexité du monde, toute autre proposition conduirait au vide intersidéral.
Les problèmes liés à l'immigration disparaient-ils ?
Le nombre de dossiers en attente dans les palais de justice se réduiraient-ils ?
Les enfants sauraient-ils tous lire à l'entrée en 6ème ?
L'obésité infantile décroirait-elle et le nombre de cancers et de maladies environnementales s'infléchirait-il ?
Le réchauffement climatique ne serait-il plus qu'un mauvais souvenir?
L'exode rural cesserait-il ?
L'individualisme de notre société occidentale européenne pourrait-il se réfréner ? ...
Bref tout est question de point de vue, l'économie n'est qu'un aspect de la question, j'ose croire que le monde ne s'y réduit pas.
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