lundi 26 février 2007

FRSP


Rejoignez nous au FRSP : le parti du Football, Rugby et Sport de Balle. Nous sommes nombreux dans la France profonde à refuser le dictat imposé par Bruxelles.
Notre football nous appartient, les calendriers des matches, les règles d'arbitrage doivent être décidés dans nos provinces.
Nous représentons une réelle force électorale, tous ensemble nous pourrons infléchir la politique sportive Française. Nous pourrons décider de la taille des ballons, de la dimension des buts, du rythme des matchs, questions qui concernent les seuls sportifs. Si nous ne réagissont pas bientôt les écologistes parisiens nous imposeront la variété de gazon à planter sur nos terrains.
Notre candidat à l'élection présidentielle Raymond Toussensemble, pourra refonder la relation des Français au football et au rugby.
Restaurons le sens profond de la politique : le bien commun.
Le poids économique de ce secteur imposera notre volonté. Elargissons notre base électorale, nous pourrons dévoyer nombre d'électeur de Chasse,Pêche, Nature et Tradition qui sont également des amateurs de sports de balle.
Demandons ensemble à chaque candidat, lors de notre congrès, les mesures qu'il compte prendre pour le football et le rugby !

vendredi 23 février 2007

royal


Emouvante lorsqu'elle approche, maternelle, du malade - sclérose en plaques - qui sanglote sur le plateau, elle rompt la barrière implicite qui sépare le peuple du candidat, opposant l'émotion à l'aridité du questionnaire. Je ne peux m'empêcher de penser un instant qu'il y a là du calcul, tout en reconnaissant que sa sincérité est éclatante, son geste éminemment sensible. La vérité est sans doute à mi-chemin; elle est consciente que son geste sera interprété, elle se regarde, émue.
Son cheval de bataille : l'éducation. J'acquiesce silencieusement, l'éducation et le soutien social fonderont l'espoir de ce monde déclassé des périphéries des grandes villes. La stigmatisation des banlieues, portée par Nicolas Sarkozy, ne conduira qu'à des situations plus graves .
Sa force de conviction s'amoindrit lorsqu'il s'agit d'aider les TPE,
mais elle respecte le programme du PS et ses incitations fiscales.
Bayrou est passé par là, sa proposition de création de deux emplois sans charges a fait mouche, dommage que les autres candidats ne la reprenne pas.
Elle propose un grand programme de co-développement pour les pays du sud, via des solutions tel le micro-crédit ou les ONG qui évitent
l'évaporation et les détournements de fond. Elle crie sa confiance aux mères africaines qui souhaitent que les enfants vivent au pays, elle souhaite traiter à la racine les drames de ces boat people qui se noient dans des embarcations de fortune.Elle pense tout d'abord, ce qui la démarque des autres candidats, aux immigrés, à leur famille et à leur souffrance. Mais sans langue de bois, avec empathie, en se référant à des gens qu'elle a rencontré. J'aime entendre parler de l'immigration sous cet angle.
La hausse du SMIC sur cinq ans financée par "le retour de la croissance" ne me convainc guère, il faudra comprendre un jour que la croissance ne peut être infinie et penser notre vie autrement.
Pourtant je la perçois sincère et intelligente. Sa connaissance des
dossiers, ainsi que son parcours m'impressionnent. J'apprécie sa
méthode, même qualifiée de fumiste elle ne se départit pas son calme et de sa capacité à élaborer une réponse cohérente. Je me souviens du regard terrible porté par François Bayrou sur Arlette Chabot lors d'une question irrévérencieuse, je me méfie des sanguins.
Je ne voterai pas pour Ségolène Royal, ma famille politique se trouve du coté écologiste .
Je me sens donc libre de porter une appréciation détachée de l'idéologie.
Cette femme me touche parce qu'elle est attaquée injustement. Je ressens son intérêt pour la chose publique, elle aime les gens, elle est inventive, courageuse, compétente. Elle commence souvent des phrases qu'elle ne termine pas, emportée par l'idée suivante. Voilà : elle n'est pas formatée, la perfection n'est pas au rendez vous, elle ne récite pas, elle joue sur le registre de la cohérence, de la franchise. Je préfère de loin ses idées sur l'environnement portées par une syntaxe déficiente au respect de Total affiché par l 'aggrégé Bayrou et à ses phrases grammaticalement parfaites. L'initiative des débats participatifs augure d'une nouvelle méthode en politique. Quel scandale! écouter les gens, les amener à débattre des questions de fond :
environnement, économie, éducation... Insupportable pour les adeptes du pré-maché, pré-voté.

vendredi 16 février 2007

Point de Vue


Point de vue, angle , aspect, tout phénomène peut être l'objet d'observations qui divergent.
Prenez Adriana Karambeu. Questionnez vos proches ou des inconnus : qui est elle ? Un ex mannequin aux jambes particulièrement longues vous dira l'un, la femme d'un joueur de foot dira l'autre, une femme qui soutient la croix rouge pour le troisième, une actrice qui a joué avec Gérard Jugnot, Adriana Sklenaříková née en Slovaquie, une femme très belle...
Chaque personne, chaque objet, chaque pensée, chaque phénomène peut être scruté depuis plusieurs points de vue. Aucun n'exprime la globalité,l'essence où la vérité de ce qui est étudié. Personne ne sait qui est Adriana.
Quand je dis point de vue je ne m'attache pas précisément à l'oeil, il s'agit simplement d'extraire une qualité remarquable de ce que l'on observe.
Regarder ensemble et voir différemment. N'est ce pas là ce qui nous distingue ?

mardi 13 février 2007

imaginaire mais réel


L'imaginaire est souvent opposé à la réalité. Elle se définit précisément comme n'étant pas le produit de la pensée mais la matérialité, le monde des choses.
J'ai peine à croire qu'une pensée puisse exister sans support matériel, pourtant nombreux ceux qui l'espèrent jusqu'à le croire.
Lorsqu'un homme ou une femme meurt son activité cérébrale cesse, comme les battements de son coeur.
Bien avant sa naissance ses neurones s'activent.
Pensée et imagination trempent leurs racines et déploient leurs feuillage dans le réel, liées indissolublement à la matière.
Les pensées guident le corps, commandent les peuples, transfigurent le monde.
Bien sûr rêver de changement n'équivaut pas à révolutionner la société . Mais l'intention, bien réelle, constitue les prémisses d'une incursion dans la réalité visible. Un rêve est bien réel, ainsi qu'en mathématiques les nombres imaginaires.
Toutes les représentations de la réalité, y compris l'imaginaire, n'échappent pas à la réalité.

dimanche 11 février 2007

Entretien


Rechercher sur la toile un mot comme entretien donne une vague idée de son usage.
Entretenir signifie maintenir en état. J'entretiens mon corps, ma voiture, ma maison, ou de bon rapports avec mes voisins.
Apparait par ailleurs l'idée de nettoyage: produits d'entretien, mais aussi celle de subvenir aux besoins : entretenir ses enfants, sa famille.
Le mot entretien porte également le sens de discussion: un entretien diplomatique,un entretien d'embauche.
Bien que différentes, ces significations, telles des touches d'aquarelles sur le même support finissent par se rejoindre et se mêler, chacune influencée par l'autre.
Prenons l'embauche.
En dehors de la comédie jouée verbalement par les deux acteurs, cet entretien se range en effet dans la catégorie récurage, le recruteur se doit de bien frotter pour apercevoir la peau nue débarrassée des vantardises. Peut être s'agit il même pour le postulant de s'astiquer, au figuré, afin de se présenter aussi brillant que possible pour accroitre ses chances.
Enfin, pour ceux qui sont convoqués aux entretiens suivant, il faudra subvenir aux besoins des prétendants, c'est à dire maintenir, ou entretenir, chacun dans l'espoir qu'il a toutes ses chances pour remporter la décision finale.

lundi 5 février 2007

Clin d'oeil

Un feu qui clignote évoque à tous une invitation à prêter attention. Le clignotant n'existe pas dans la nature, il implique une intention humaine qui a conçu un dispositif non seulement visible nuit et jour parce que lumineux, mais alternant avec une invisibilité temporaire, ce qui témoigne d'une rare espièglerie.
Aguichant comme une oeillade, il prend sans aucun doute sa source dans le vocabulaire corporel amoureux.
Le clin d'oeil, quoique sémantiquement plus riche et inopérant la nuit ( sauf par le toucher, à mettre le doigt sur l'oeil du sujet, ce qui ne serait pas apprécié) préfigure l'invention du clignotant.
Phares, balises, avions, voitures, publicités, appareils électroniques, fêtes foraine, night-club nous aguichent de jour comme de nuit.
Dans le monde automobile il présente une double fonction. L'usage ancestral tout d'abord pour attirer l'attention, doublé d'une indication de direction. Le conducteur occidental ayant beaucoup progressé cet instrument de signalisation est passé en désuétude. Peu de conducteurs considèrent dorénavant utile sur autoroute de prévenir qu'ils changent de voie.
Mais face à cet abandon les constructeurs ont doublé la mise, adieu le clignotant, vive les Warning!
Grands seigneurs de la route, les motards, d'extraction noble, se s'en lassent pas pour doubler entre deux files de gastéropodes avisant délicieusement et volontairement la plèbe qu'ils courent un grand danger. Je suggère également l'utilisation des warning en cas de weeling dans la bande d'arrêt d'urgence.

samedi 3 février 2007

Comme si


"Voilà, quand je danse c'est comme si la pesanteur s'effaçait, comme si tous les soucis s'évaporaient de mon corps de plus en plus léger" me dit-elle.
Pour décrire nos sentiments, nos sensations, pour exprimer l'indicible, comme on exprime les fruits après cuisson, l'utilisation des métaphores coule de source.
A-t-on déjà vu une métaphore couler d'une source ? où des soucis s'évacuer des pores d'un corps transpirant ?
Les efforts du language pour communiquer les pensées les plus fugaces sont admirables et parfois vains. Nul ne peut soutenir que l'expérience intime peut être exactement transférée à l'Autre, pourtant lire ou écouter c'est expérimenter le contraire.
Je ne danse pas, pourtant je comprends parfaitement ce dont elle parle, pour un instant je tourne, aérien et libéré de tout...
Ces inventions, tropes en rhétorique mais presque songes, sont mieux partagées que la langue âpre du réel, des objets, des faits. Convoquer la terre, les sources, les montagnes, les brumes et les rêves comme héraults de nos âmes parle à tous. Comme si... précedant la langue, et son flot réducteur et discipliné de mots était la figure, l'image, l'association, flottants sur l'océan tumultueux de nos pensées.
Voici l'essence de notre esprit, comparer, imiter, imaginer. Ce que nous nommons figures de sens me parait être le fonctionnement élémentaire de notre réflexion.
Métonymies, synecdoques ou métaphores sont des termes rébarbatifs pour évoquer la poésie naturelle du petit d'homme.