Un feu qui clignote évoque à tous une invitation à prêter attention. Le clignotant n'existe pas dans la nature, il implique une intention humaine qui a conçu un dispositif non seulement visible nuit et jour parce que lumineux, mais alternant avec une invisibilité temporaire, ce qui témoigne d'une rare espièglerie.
Aguichant comme une oeillade, il prend sans aucun doute sa source dans le vocabulaire corporel amoureux.
Le clin d'oeil, quoique sémantiquement plus riche et inopérant la nuit ( sauf par le toucher, à mettre le doigt sur l'oeil du sujet, ce qui ne serait pas apprécié) préfigure l'invention du clignotant.
Phares, balises, avions, voitures, publicités, appareils électroniques, fêtes foraine, night-club nous aguichent de jour comme de nuit.
Dans le monde automobile il présente une double fonction. L'usage ancestral tout d'abord pour attirer l'attention, doublé d'une indication de direction. Le conducteur occidental ayant beaucoup progressé cet instrument de signalisation est passé en désuétude. Peu de conducteurs considèrent dorénavant utile sur autoroute de prévenir qu'ils changent de voie.
Mais face à cet abandon les constructeurs ont doublé la mise, adieu le clignotant, vive les Warning!
Grands seigneurs de la route, les motards, d'extraction noble, se s'en lassent pas pour doubler entre deux files de gastéropodes avisant délicieusement et volontairement la plèbe qu'ils courent un grand danger. Je suggère également l'utilisation des warning en cas de weeling dans la bande d'arrêt d'urgence.
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