dimanche 3 décembre 2006

gratuit


Des journaux sont gratuits, des logiciels sont gratuits, les services en ligne sont gratuits, la musique devient gratuite... Il faut tout de même remarquer qu'il ne s'agit pas de bénévolat : cette mise à disposition d'informations, de programmes ou de morceaux s'accompagne de l'enrichissement de quelques uns.
Regardons un peu derrière nous .
Le phénomène est-il nouveau ? Les radios ont depuis très longtemps assuré un service aux auditeurs sans rien demander en retour. Pourtant l'infrastructure de diffusion, la conception, la production, la réalisation d'émissions radiophoniques coutaient cher.
La "réclame", déjà, payait les programmes.
Le modèle actuel n'apporte pas de révolution, c'est sa rapide propagation qui étonne.
Le phénomène est il homogène ? Organiser une activité de support et de services autour de logiciels gratuits construits par une communauté de développeurs pour en tirer profit n'est pas identique au modèle du "gratuit" financé par la publicité pour les journaux ou la musique en ligne. Cependant les conditions sur lesquelles repose ce modèle d'activité sont identiques aux autres "gratuits".

L'avènement du gratuit provient de la disponibilité accrue de la marchandise.
La diffusion de postes radio à coût raisonnable a permis d'atteindre chaque foyer, le jour ou l'onde radio est devenu disponible partout, la publicité a trouvé un nouveau marché.
La matière grise et les compétences pour écrire un programme informatiques ont été longtemps denrée rare. Dès que des bataillons d'ingénieurs ont été formés à travailler ensemble, à partager et rendre leurs cogitations disponibles sur Internet, le Programme Informatique a perdu sa valeur marchande, qui provenait du savoir faire unique des précurseurs.
De même la "dématérialisation" de la musique , par son codage numérique, a permis sa mise à disposition sur Internet et une copie simplissime via les réseaux peer to peer.
L'information elle même, via les abonnements aux dépêches AFP, la densification des médias, est devenue plus disponible.
Remarquons que "gratuit" signifie aussi souvent perte : sur la forme ou le contenu. Les codages MP3 sont souvent de mauvaise qualité, les articles et les sujets de la presse gratuites sont basiques, les logiciels gratuits n'offrent aucune garantie de corrections ou d'évolutions.
Les résultats de Google sont souvent imparfaits eu égard au mots entrés comme critères de recherche.
A quoi peut on s'attendre dans le futur ?
Des analystes qui ne feront plus payer :
- Ma mère était très pudique, elle...
- Je peux vous interrompre ?
- oui ?
- Les magasins Leclerc de la région Ile de france font une promotion sur les chaussettes Kindy et les sous vêtements Damart du Samedi 10 au Dimanche 12. Oui ... reprenez.


De la nourriture gratuite:
- Hervé ouvre la boite de haricot et fait la chauffer il est tard !
- Je ne peux pas je n'ai pas le code
- Donne la référence de la boite à ton frère qu'il regarde sur Internet la page de pub ou ils donnent le code.
- non....damned l'adsl est coupé, on ne bouffera pas ce soir !

Des logements gratuits:
- Maman c'est le propriétaire !
- Bonjour madame, tournez la tête, présentez moi votre implant s'il vous plait.
- oui voilà
- Attendez il faut que je vérifie dans mon appareil releveur que vous avez bien vu 10 pub en rêve ce mois ci , sinon mes annonceurs ne me paient pas. Parfait merci, n'oubliez pas de recharger les pub de l'implant sur Internet !


Plus très loin... les voiliers de course s'appellent William Saurin ou Groupama.




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