jeudi 12 avril 2007

Migration choisie


Les saumons, après un périple de plusieurs milliers de kilomètres en mer qui dure plusieurs années, remontent les eaux tumultueuses d'une rivière, celle dans laquelle ils sont nés quelques années plus tôt, pour suivre leur destinée de reproducteur sur le lieu même de leur frayère natale.
Les scientifiques pensent qu'ils reconnaissent une odeur toute particulière, l'odeur de l'eau, caractéristique de l'environnement dans lequel ils sont nés.

Les manchots, en antarctique, viennent pondre, parmi d'innombrables semblables, exactement sur le site où leur précédent nid fut construit. Quitte à monter sur une caisse abandonnée précisément sur cet endroit, si d'ordinaire une expédition, peu soucieuse des maternités manchotes, abandonna quelques vestiges d'activité humaine.
Les migrations chez les animaux sont dues à des facteurs climatiques, à des questions d'espace vital et de nourriture.
Chez les humains, à l'identique, la migration se produit pour obtenir une vie meilleure. Le migrant, quand il le peut revient voir sa famille ou tente de la ramener avec lui. Il a toujours pour but de revenir aux pays, dans d'autres conditions, avec un petit magot.
Mais les migrations posent souvent problème aux populations autochtones qui ne veulent pas accueillir toute la misère du monde, au risque de devoir partager et voir leurs avantages remis en question.
Nous sommes différents des animaux mais pourtant si semblables.
Si un jour le climat change en France, de telle sorte que la vie y deviennent insupportable, alors nous deviendrons nous mêmes des migrants, animaux en quête d'une vie meilleure croisant le chemin des manchots et des saumons.

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