mercredi 29 août 2007

Muriel Robin

Je me souviens d'un sketch de Muriel Robin qui traite du problème de la division de l'addition lors d'un repas entre copains au restaurant.
J'étais au restaurant chinois avec quelques collègues. On me demande aimablement de choisir en m'expliquant les plats ( des plats chinois en anglais, ce n'est pas toujours très clair).
J'opte donc pour des crevettes, chacun des convives présentant un choix différent. Lorsque le serveur amène les plats, il les dispose au centre de la table. Personne ne saisit le plat qui lui est destiné, aussi je m'abstient également de prendre mes crevettes, principe de précaution.
Puis le feu vert est donné, la ronde commence, chacun mixe dans son assiette l'ensemble de l'offre.
Evidemment la note finale fut divisée équitablement .
Arithmétiquement parlant le système est parfait, en revanche vous n'êtes assuré d'apprécier qu'une petite partie de la nourriture, seule une portion de votre choix vous revenant...

samedi 25 août 2007

USA Today


Tous les matins lorsque je sors de ma chambre d'hôtel, je trouve USA Today sur le paillasson.
Je le lis le soir, ce n'est pas l'actualité qui m'attire mais plutôt comprendre l'American way of life.
Un article m'a littéralement sidéré : un quart de page du journal, en page 2, traite d'un problème crucial. Le lac Davis voit sa population de truite dévorée par les brochets. Oui juste après l'Irak en page 1, les brochets sur la page suivante.
Pourquoi les brochets posent-ils problème ? Le lac attire de nombreux pêcheurs de truites qui font vivre le tourisme local, voilà posée la question business.
La réponse à cette invasion de brochets a déjà été donnée il y a dix ans : Les dirigeants de l'état ont décidé d'empoisonner totalement TOUS les poissons, donc les brochets.
Remède américain.
Mais comme les brochets sont revenus deux ans plus tard, les commerçants du coin, qui étaient partants pour un empoisonnement plus efficace, se sont vu rembourser 33000$ pour l'échec.
Ayant tiré les leçons du passé nos dirigeants ont donc décidé, soutenus par les commerçants locaux de ... recommencer mais en mieux.
Les petits réservoirs en amont du lac, repérés par satellite, seront empoisonnés en premier lieu, avec un produit nommé rotenone qui empêche les poissons d'absorber l'oxygène.
Puis 550 personnes seront chargées de répandre 63750 litres de poison dans le lac, ce qui coutera 16 millions de dollars. Puis on reconstituera le stock de poissons du lac en y réintroduisant un million de nouveaux petits.
L'extrême finesse du procédé, l'intelligence déployée pour rééquilibrer l'écosystème, illustrent la grande compétence de l'état en matière d'écologie. On n'ose évidemment pas établir de parallèle avec la politique étrangère.

jeudi 23 août 2007

A votre santé

Où l'on voit que la santé c'est aussi du business. Depuis lontemps nous voyons fleurir les boutiques d'opticien: Afflelou, Grand Optical, Kryss, Essilor etc...
Eh bien ici en Californie le cap est dépassé nous en sommes à la vulgarisation dentaire, des boutiques pour acheter des dentiers...
Chez Safeway, disons l'équivalent de Casino, il est possible de faire renouveler ses ordonnances.
Bientôt les médecins n'auront plus de cabinet mais une boutique...

mercredi 22 août 2007

cosmopolite


Dans les entreprises de la Silicon Valley, le plus remarquable c'est l'incroyable mixité de population. J'étais dans un bureau dans une entreprise américaine avec une ingénieur d'origine chinoise , parlant anglais comme un natif.
Elle téléphonait à son boss, chinois comme elle , avec qui elle a tenu une longue conversation, en chinois, relative au travail, entrecoupée de mots anglais. Tout autour les bureaux sont remplis d'indiens, en grande majorité.Pour cantine , ici on dit "cafeteria", un rayon mexicain, un rayon "bio", un rayon bouffe pleine de sauce et de n'importe quoi, c'est le rayon américain.
Cette jeune femme m'invite à les suivre pour le déjeuner, au restaurant pas à la cantine, et me demande mon choix : Thaï, Indien, Chinois, Italien ?
En discutant elle me dit son souhait de passer des vacances en Espagne mais qu'elle redoute car elle ne connais pas la langue. Je répond qu'elle peut s'exercer facilement vu le nombre d'hispaniques en Californie, elle avec dédain : oui mais ce sont des femmes de ménages , alors la conversation...et puis elles parlent trop vite.
La culture ici c'est un grand pot pourri d'influences multiples.
Je ne sais pas si je supporterais longtemps.

dimanche 5 août 2007

le mois doux ou le mois doute



Endormi par la douceur de l'été, mon esprit vague d'avantage. Des idées paresseuses l'emportent sur fond d'horizons où le travail se résume à pêcher de petits poissons sur un ciel d'azur et à les faire griller le soir au soleil couchant, léchés par ses derniers rayons moins ardents.
Alors nait le doute: n'est ce pas cela la vraie vie ? Pourquoi revenir à Paris jouer cette comédie du consultant high tech?
Rien n'est plus important que la décision du CSA cet été : il faut prononcer Mois doute.