lundi 6 septembre 2010

Le doigt dans l'oeil

Bergson dans "l'évolution créatrice" critique le Darwinisme, comme incapable de rendre compte de la formation d'organes complexes identiques sur des lignes indépendantes de développement. Il prend pour exemple de tel organe l'œil, que l'on retrouve aussi bien sur des mollusques ( invertébrés ) que sur des vertébrés.
Il appelle à la rescousse le néo-Lamarckisme pour conclure que c'est un "effort" de l'espèce qui amène ce type d'évolution.
Pour lui les mutations ne peuvent être seulement le fait du hasard .
Malheureusement ce raisonnement est faux, car reposant sur une classification du vivant erronée.
Le nouveau classement phylogénétique classe le vivant différemment de ce qu'avait proposé Linné mettant à mal la séparation vertébrés / invertébrés.
En particulier au sujet de l'oeil : ( cf http://fr.wikipedia.org/wiki/%C5%92il )
"Cependant la découverte de l'existence du gène Pax6, conservé dans tout le règne animal et contrôlant le développement des yeux, a récemment remis en cause cette idée, suggérant une monophylie de l'œil. On considère aujourd'hui qu'un œil primitif composé de quelques cellules s'est développé de manière unique dans le règne animal, et se serait ensuite diversifié au cours du Cambrien pour former au moins 40 fois indépendamment des structures capables de former des images[4]."

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