dimanche 26 septembre 2010

plaisir

Le plaisir se définit par référence à la satisfaction, la satisfaction au contentement, le contentement au plaisir ... la même chose pour le mot agréable qui se définit par plaisir etc...
Régulièrement je m'étonne que la langue soit un système fermé. Les dictionnaires sont autant de coffres fermés à clef : vous voulez savoir ce qui se trouve dans le premier coffre, vous ne trouvez qu'une clef qui vous amène à un deuxième coffre, ainsi de suite jusqu'à retrouver la clef initiale, celle du mot recherché, dans le dernier coffre ouvert.
Comment la raison s'y retrouve-t-elle ?
Comprendre une définition de dictionnaire suppose de connaître au moins un élément cité : si plaisir associe satisfaction il faut connaitre au moins, récursivement un élément qui définit satisfaction.
Ce système présuppose quelque chose de connu au départ, un ensemble de mots qui sont le substrat intuitif sur lequel repose tout langage, comme toute démonstration mathématique repose sur un axiome, ou tout enchainement de cause à effet suppose une cause initiale.
Pour comprendre comment se construit ce sous-ensemble, cette fondation, il faut se ramener à l'apprentissage de la langue maternelle et la question devient comment comprendre un mot et manier la grammaire ?
Le mimétisme constitue sans doute la technique principale, mais avant cela la compréhension intuitive des intentions de l'Autre, celui qu'on imite.
L'imitation permet d'appréhender les objets par l'image acoustique qu'on leur attribut, ou bien certaines situations, certains sentiments dont l'expression est visible.
Mais comment comprendre les abstractions, les concepts, comment apprendre ce que veut dire le mot idée ?

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