lundi 21 décembre 2015

Star Wars, la gloire des ethers ou la guerre des étoiles ?


Ce qui me gène dans Star wars, c'est le réflexe collectif a priori. Tout le monde sait que le film fera un succès avant même qu'il ne sorte. Autrement dit peu importe le contenu du nouvel épisode à partir du moment où il est conforme au précédent, où il utilise les mêmes ingrédients : l'éther chloro-forme le sens critique. Peu importe même la chronologie de la narration puisque la saga est présentée dans le désordre.
Tout d'abord la guerre. Elle est refoulée au delà des étoiles, dans l'espace, et repoussée dans le temps, dans un lointain futur. Chacun adhère à cette expulsion hors de la terre, hors de l'actualité.
Puis le Mal, sombre, qui sourd dans cet espace parsemé de trous noirs au dessus de nos têtes, annonciateur de dangers hyberboliques. Le Mal est défait systématiquement, par la force du Bien toujours supérieure. Des forces mystérieuses qui peuvent être acquises ésotériquement se (télé)portent soit vers le Bien soit vers le Mal, combat moral dans lequel peuvent se reconnaitre facilement tous les humains.
Nous sommes à cheval entre l'état métaphysique et l'état positif d' Auguste Comte, entre les forces et  la science, entre la psychokinèse et le  laser. Du côté du Mal(e), que des hommes et des êtres étranges, forcément étranges puisqu'ils veulent le Mal. Du côté du Bien, les mêmes en plus sympa, plus les femmes, car elles n'engendrent pas les guerres.
Du merveilleux, de la morale intergalactique, de la science et un affrontement inter-civilationnel loin de chez nous, recette infaillible pour des millions de dollars.

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